Connaître la fonction biologique du stress aide à le convertir en source d’énergie et à surmonter les épreuves.
Sébastien Bohler (source: cerveau et psycho.fr)
Qui n’a jamais eu la boule au ventre, la gorge serrée, le cœur qui bat la chamade, les mains moites avant de prononcer un discours devant un public nombreux ? C’est le stress de performance, le trac, une réaction du corps pratiquement incontrôlable.
Des psychologues américains ont proposé de poser un regard nouveau sur ce stress si particulier. Si le stress de performance nous paralyse, disent-ils, c’est parce que c’est une réaction biologique automatique, programmée dans nos gènes. En fait, ce réflexe fait partie des trois grandes réactions possibles de l’être humain face à un danger : s’immobiliser, fuir ou attaquer. C’est le trio fight-flight-freeze des anglo-saxons. Un effet que, peut-être, avait subi le roi George VI comme le montrait le film Le Discours d’un Roi.
Changer de regard sur le stress
Ce que nous disent les psychologues, c’est que nous devrions enclencher la fonction « combat » de ce trio physiologique, et non la fonction « immobilisation » (évidemment, l’option « fuir » n’est guère souhaitable). Comment faire ? Une étape capitale est… de savoir que cette option existe. C’est ce qu’ont expérimenté les chercheurs : ils ont réuni des sujets qui devaient vaincre des stress de performance, et leur ont dispensé un petit cours sur les origines du stress et sa fonction de survie.
Le stress, leur ont-ils dit, est une réaction qui nous aide à faire face aux dangers. Si vous sentez votre cœur battre à tout rompre, c’est parce que votre corps se prépare à déployer une énergie peu commune, dont vous devez vous servir pour votre avantage, pour donner une présentation percutante. Si vous sentez vos muscles se contracter, c’est là encore parce que vous avez une épreuve à surmonter, que votre corps le sait et qu’il s’y prépare. A vous de saisir cette opportunité en adoptant une posture agressive et résolue.
La confiance qui change tout
Cela n’a l’air de rien, mais le simple fait d’avoir appris ces notions de base sur la fonction fondamentale du stress a radicalement changé le comportement des sujets testés. Ils ont réagi avec une confiance et une énergie inhabituelle face aux assauts du jury. Ils sont devenus combatifs, et les chercheurs ont réalisé des mesures physiologiques chez les sujets, pour s’apercevoir qu’ils avaient un débit sanguin supérieur assurant une bonne oxygénation des muscles.
Finalement, ce qui fait la différence entre la personne qui perd ses moyens et celle qui est galvanisée par l’événement, ce n’est donc pas l’intensité du stress en lui-même (les mesures montrent qu’ils sont équivalents) mais l’interprétation qu’on en fait. La bonne attitude, c’est de capter ces signes comme le cœur qui s’emballe et de se dire : « c’est l’énergie dont je vais avoir besoin pour surmonter cet obstacle ». L’obstacle peut alors paraître plus petit.
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