Depuis quelques temps nous travaillons avec plusieurs structures partenaires sur les gestes contenants.

Des gestes présentés dans un de nos modules : « maintien de sécurité »,  dispensés souvent dans les CEF, CER, centres de soin et de santé mentale…

Un module d’ailleurs où nous réfléchissons avec les stagiaires sur les alternatives. Le test contenant devant rester l’ultime recours.

Mais depuis quelques mois nous devons répondre aux préoccupations de plus en plus nombreuses d’établissement accueillant des enfants atteints de troubles du comportement.

Nous avons travaillé et travaillons encore avec plusieurs structures chargées de les accueillir pour trouver les gestes les plus adaptés et toujours chargés de bienveillance pour des enfants âgés de 5 à 12 et susceptibles d’entrer en crise.

 

Le thème sera développé dans notre prochaine livre à paraitre : « La violence sous contrôle »

Ci-joint un extrait :

« LE MAINTIEN DE SÉCURITÉ ET LA CONTENTION

1 -DEFINITIONS

Le terme « maintien de sécurité » recouvre tous les moyens mis en œuvre pour limiter les capacités de mobilisation afin de limiter la libre circulation d’une personne ayant un comportement jugé dangereux ou mal adapté. Le terme contention est souvent utilisé à tort, hors il est d’usage médical et s’inscrit dans le cadre d’un protocole de soin. Le maintien de sécurité est cependant une des formes de contention physique passive.
La contention physique dite passive se caractérise par l’utilisation de tous moyens, méthodes, matériels ou vêtement mis en oeuvre pour immobiliser un patient. Cette pratique est à différencier de la contention active qui a une visée thérapeutique.

1.1 Le cadre d’action

Le recours au maintien de sécurité comme le recours à la contention physique doivent rester exceptionnel et relève exclusivement de situations d’urgence de sécurité des personnes. En dehors des cas pathologiques, les policiers, les éducateurs ou le personnel hospitalier doivent faire face à des personnels où les méthodes habituelles de négociations non violentes, de contrôles où d’arrestations ont peu d’effet. Les individus sont généralement des gens souffrant de psychoses aiguës ou sous l’influence de substances hallucinogènes ou stimulants du système nerveux, voire même les deux.
Cette situation représente un sérieux défi pour les intervenants qui doivent contrôler et maîtriser ces personnes. La fréquence d’intervention face à ses individus dont le discernement est souvent altéré et dont les actions sont généralement ponctuées par des épisodes de comportements imprévisibles, frénétiques et violents nécessite la mise en place d’un protocole précis minimisant le danger de les blesser.

1.2 Les limites

Même légitime, le maintien de sécurité est une violence. Contenir ou maintenir une personne en crise, surtout si c’est un malade n’est pas un acte banal. Il faut lui donner un sens légal, dans le cadre de policiers, un sens médical, dans le cadre de l’équipe d’une équipe médical. Sa mise en œuvre par des éducateurs ou des agents de sécurité apparaît beaucoup moins légitime.
Pourtant cette pratique est souvent utilisée par de nombreux agents au sein des différentes instituons de l’État. Le recours à cette pratique doit être clairement et explicitement abordé au sein de la structure ou de l’organisme, où elle est autorisée. L’utilisation de cette pratique ne doit pas être une réponse à un manque de personnel où à un défaut d’organisation de surveillance. Elle n doit pas être non plus mise en œuvre à la convenance des intervenants ou en réaction punitive.

2 – LES DANGERS

La contention est une privation de liberté dans un cadre défini et lorsque la personne est dans l’impossibilité de se contrôler et qu’elle représente un danger pour elle ou pour les autres.
Certaines interventions de forces de police ont pointé du doigt les méthodes utilisées pour maîtriser, au sol un sujet en crise, notamment lors du décès de la personne interpellée.

2.1 Les risques

Si aucune étude ne que constate que les méthodes de contrainte sont complètements sans risque, aucune raison médicale porte à croire que des blessures corporelles graves ou la mort puissent être la conséquence de la seule application correcte de la technique de contrôle. »