Le témoignage de notre ami Sapeur-Pompier professionnel au GRIMP, Lionel A., nous a poussé à rédiger cet article en partenariat avec la revue professionnelle SECOURSMAG.

 

Les secouristes peuvent avoir des clés permettant de lire l’attitude, les gestes et postures de la victime qui les aideront à anticiper un risque de passage à l’acte (suicidaire, agression).

 

Merci à notre partenaire Jean-Pierre VEYRAT, qui est le spécialiste du sujet. Il apporte régulièrement son expertise auprès de grands services d’enquête, du GIGN et de grandes entreprises.

« Le sens de l’observation, ça s’apprend !

Les équipes sont parfois confrontées à des victimes, ou à des témoins, menaçants pour eux-mêmes ou pour les secours. Au-delà de la simple communication verbale, il existe également des signaux non verbaux ou para-verbale qui peuvent se révéler annonciateurs de la crise à venir. Encore faut-il être capable de les observer et de les identifier.

« La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise. » Cette citation de Coco Chanel résume bien le sentiment ressenti par Lionel, membre d’un Groupement de recherche et d’intervention en milieu périlleux ( GRIMP). Lors d’un RETEX, ce dernier exprimait son hésitation lors d’une intervention auprès d’une jeune fille désespérée qui se trouvait face au vide. « Je sentais que la tentative de négociation du gendarme ne porterait pas ses fruits. Tout me faisait penser qu’elle allait sauter. J’étais partagé entre intervenir ou attendre. »

Nous sommes tous traversés par ces impressions. « Je ne le sens pas » ; « Il m’a fait l’impression de… ». Selon la loi de Mehrabian, le non verbal et le para-verbal représentent plus des trois quart du contenu d’un message. Ecouter est mieux qu’entendre. Observer est mieux que voir. Cela s’apprend. L’observation est indispensable pendant la phase du bilan, une étape primordiale dans le porter secours puisqu’elle permet de décider de la conduite à tenir pour la suite de l’intervention. Une fois le bilan réaliser, mais aussi de se désengager si le risque encouru par l’équipe de secours est réel. Le risque ? Celui d’être agressé.»

 

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Pour découvrir la méthode de la « lecture du corps  » nommée AMG (Analyse Morpho Gestuelle) de Jean-Pierre VEYRAT.