Pourquoi on peut être sidéré quand on est victime d’une agression ?
Une question qui intéresse nos stagiaires (80% de nos effectifs dans l’éducation spécialisée et le médicosocial) qui suivent nos formations. A la suite de mise en situation, nous nous appuyons sur les travaux de Muriel SALMONA, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
L’effet de sidération :
Notre cerveau met en place un mécanisme de défense en cas d’événement traumatique appelé la sidération. L’agression sexuelle, bien souvent un point de départ, de bascule vers la prostitution chez nos jeunes. Il n’est pas rare d’entendre cette question : pourquoi la victime ne s’est-elle pas défendue, débattue face à son agresseur ?
Muriel SALMONA l’explique par la surproduction de glande hormonales comme l’amygdale qui ordonne la production d’hormones du stress comme l’adrénaline et le cortisol. Les muscles se contractent, le cerveau est dépassé par l’excès d’hormones, la victime est paralysée, elle ne peut plus fuir.
Seconde phase, l’état de dissociation :
Lorsqu’une émotion est trop forte la victime se coupe de ses ressentis et deviens comme spectatrice. La dissociation peut affecter la mémoire ou la perception de la réalité, cela permet de déconnecter les pensées de l’environnement et des émotions de la personne.
Selon la psychiatre « Dans ce cas-là, le cerveau bloque tous les processus psychiques, ce qui empêche la victime de penser l’événement sur le moment. Elle ne va pas pouvoir identifier ce qui est en train de se passer, ni mettre en place une réaction appropriée à cette situation absolument hors-norme. C’est donc la qualité traumatique de l’événement qui est en cause, et non la victime elle-même. »
Voici une vidéo qui vous permettra de mieux comprendre cet état. La sidération est universelle, elle peut ce manifester lors d’autre traumatisme. Comme un tremblement de terre, une attaque terroriste ou comme sur la vidéo une mission militaire (guerre).
Ce livret est une base de travail fort intéressante pour prévenir. Il s’adresse aux professionnel·le·s cherchant à s’outiller pour prévenir la prostitution des mineures et prendre en charge les jeunes victimes. Par le Département de Loire-Atlantique Observatoire des violences faites aux femmes du Département de Loire Atlantique.