La violence en intramuros

On parle très souvent de la violence des jeunes placés en institution (placement judiciaire ou placement administratif). Une violence qui inquiète où nous sommes très souvent sollicités pour intervenir dans le cadre de formation pour les prévenir.

Ce document est intéressant car il traite de la violence en intramuros (les jeunes entre eux, mais parfois aussi la posture de l’institution qui induit ce qu’on nomme les violences institutionnelle).

 

A souligner également le parcours de ces jeunes accompagné bien souvent de violence subie (famille, quartier, école, puis institution de placement). Une violence qui par la suite devient moyen de communication et d’expression.

Nadejla : « Dans les foyers, si vous n’êtes pas quelqu’un qui est fort, vous êtes le mouton, le larbin. Alors c’est soit tu choisis d’être le larbin des gens, soit tu choisis d’être parmi les boss. Il faut choisir son camp. Parce que si tu ne te bagarres pas, t’es considérée comme une personne faible. C’est comme ça, c’est dur hein de dire ça !”

 Des solutions existent

Un sujet dont il faut parler, échanger et se confronter. La conclusion de leur rapport : « La violence la plus difficile à vivre est celle qui se heurte à des portes fermées, sans possibilité de partage avec un tiers ou sans aucune réponse adéquate à celle-ci. »

Nadejla: Tous les lundis, on avait un conseil avec la psychologue du foyer, qui était très charmante, je m’en rappellerai longtemps. Tous les jeunes y étaient et on parlait. Même quand on s’en… en fait c’est vrai que dans ce conseil on parlait tous. Ça veut dire si par exemple t’avais une embrouille avec une fille…tu pouvais lui dire avec des mots. «Ouais, je me suis embrouillée avec tel et untel et ça s’est mal passé. Je ne comprends pas pourquoi ça s’est passé comme ça ». Devant tout le monde, tu pouvais le dire. « Je veux plus qu’elle me calcule et voilà, et je veux l’éviter et voilà ». Après elle, elle se taisait.

Et elle aussi, elle pouvait dire ce qu’elle avait envie de dire. Et c’est à ce moment-là où il y avait le moins de bagarres ». A méditer.

 

Aujourd’hui l’équipe de formation de GESIVI travaille sur un module de prévention pour des jeunes afin de trouver des alternatives au passage à l’acte violent par le biais de mises en situation filmées et analysées.

 

Le dossier complet : « Violence sous protection »